Louis-Ferdinand CÉLINE: Les Beaux-draps
Nouvelles éditions de France, Paris 1941, 18,5 X 12 cm, 224 pages
1800 Euros
Exemplaire de la réimpression du 25 mai 1941, l’originale date du 25 février 1941, enrichi d’un superbe envoi : « A mamoiselle (sic) Henriette, précieuse collaboratrice, souhaitant qu’elle trouve quelques intérêts à ces … « LES BEAUX-DRAPS » LF Céline. » La graphie est celle contemporaine de la publication. Qui est cette mystérieuse Henriette qui, si l’on en juge par le ton de l’envoi, paraît assez proche de l’auteur ? Dans ce qui a été publié autour de Céline, il est fait mention de trois Henriette. On trouve dans « le Dictionnaire de la correspondance » une Henriette Barreau « peut être sociétaire à la Comédie Française » (page 74) et une Henriette Valet secrétaire de la revue « Avant poste » qui reçut une lettre de Céline en 1933 (page 308). Aucune des deux ne paraissant convenir, nous pensons que la troisième serait la bonne. Il s’agit d’Henriette Chervin (1902-1997), sœur de Roger Wild qui en 1943 devait illustrer une édition de luxe de Scandale aux Abysses restée sur le marbre et épouse du peintre Louis Chervin. Pendant l’occupation, la famille Chervin/Wild qui habitait La Maison rose, 2 rue de l’Abreuvoir était voisine de Céline. Ce dernier avait demandé à Louis Chervin et a son frère Claude de trouver des photographies anciennes pour un projet d’édition illustrée de Mort à crédit, Henriette ayant sans doute participé aux recherches cela expliquerait le « précieuse collaboratrice ». Les frères Chervin apparaissent dans des versions intermédiaires de Féerie, tout comme Henriette que Céline décrit de manière presque affectueuse : « « toujours un peu en dispute avec son mari mais jamais bien fâchée, un bon cœur, dévouée, pas garce. » Selon Henriette Chervin, Céline ignorait la langue montmartroise à son arrivée dans le quartier : elle prétendait lui avoir appris le mot bignole. » (Dictionnaire des personnages pages 113-114). Le plus souvent les envois de Céline sont extrêmement brefs se résumant à un nom et une formule de politesse le plus souvent écrite en abrégé. Ceux un peu plus développés sont fort peu courants. Exemplaire en très bel état. 1800 €